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Comment faire une BD ?

Étape 5 : mise en couleur

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Quand la page est ok pour tout le monde (y compris l’éditeur Bamboo), celle-ci est numérisée (scannée) par un graphiste ou par Bloz, puis envoyée à la coloriste Maëla Cosson.
Arnaud Plumeri : Pour chaque nouvelle espèce, j’indique à Maëla les couleurs souhaitées. Le Maiasaura est un dinosaure à bec de canard que l’on peut confondre avec d’autres espèces présentées dans l’album. Pour éviter cela, nous essayons de donner des teintes différentes à chaque espèce et de faire apparaître des petits détails spécifiques, comme les rayures sur le dos.
Maëla Cosson, coloriste : Quand je reçois les planches, elles sont en noir & blanc et en haute définition comme on peut le voir plus haut. Je commence par réduire la taille des planches j’enlève les textes si besoin et après quelques autres manipulations, je peux commencer à travailler.
Ce qui m’attend dans un premier temps consiste à « remplir » les différentes zones avec des couleurs. On peut assimiler ça à du coloriage, sauf que ça se fait sur ordinateur et que les opérations suivantes sont plus complexes.
Donc, en premier lieu, je pose ce qu’on appelle des « aplats » de couleur (des zones simplement remplies d’une seule couleur) :

Et je fais ça sur toute la planche. À ce stade, j’obtiens une planche « préparée », elle me sert seulement de base pour la suite. Mais c’est une étape importante car maintenant je peux sélectionner facilement les différents endroits sur lesquels je vais travailler. Je commence par les dinos, en rajoutant des détails telles que les rayures, les tâches, les plumes, les ventres qui sont parfois colorés et j’en passe bien sûr…

 Pour se faire, les indications d’Arnaud, qui est fort bien documenté me sont précieuses et c’est grâce aux images qu’il m’envoie et après concertation éventuelle entre auteurs que l’on obtient le résultat final. En général, chaque nouveau dino validé termine dans un dossier sur mon ordinateur. Il me servira ensuite de référence pour les planches ou les tomes suivants où il réapparaitra peut-être.
Je travaille ensuite les décors qui se composent la plupart du temps des arrière-plans et du ciel.

Et je passe ensuite aux ombres. C’est une étape importante qui permet de mettre en volume les dinosaures et le décor. En général je ne mets pas d’ombres dans les arrière-plan, pour que le dessin à l’avant-plan reste bien lisible et se détache mieux.

 Je rajoute ensuite ce qu’on appelle un « calque » avec de la lumière, la plupart du temps sur le sol, les arbres et parfois sur les dinos. Disons que j’ajoute de manière diffuse et légère un peu de couleur jaune sur le décor. Cette étape apporte de la chaleur à l’ambiance générale un peu comme si on rajoutait du soleil finalement…
On en profite aussi pour rajouter des petits détails comme ici, la poussière au sol ou les trainées blanches pour montrer que la queue du dinosaure remue.

Voila, parfois c’est un peu plus compliqué que ça, mais la plupart des planches se font comme je viens de vous le décrire.

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