Depuis les années 1980, l’impact d’une météorite géante au large du Mexique est considéré comme l’une des causes principales de l’extinction des dinosaures. Une équipe de scientifiques a récemment dévoilé une découverte majeure : un site où le temps s’est figé peu après la catastrophe, il y a 66 millions d’années !
La collision survenue à Chicxulub, au large de la péninsule du Yucatan, a généré une déflagration équivalente à plusieurs milliards de bombes atomiques et a eu des répercussions globales. Situé dans le Dakota du Nord, aux États-Unis, le site baptisé Tanis constitue en quelque sorte une photographie de cette catastrophe, révélée par le paléontologue Robert DePalma. L’impact de la météorite y a en effet provoqué une succession de phénomènes dévastateurs : des séismes de magnitude 10 ou 11, des tempêtes de grêles de billes de verre, puis une succession de tsunamis géants qui se sont abattus sur la côte nord-américaine.
« C’est comme un musée de la fin du Crétacé retrouvé dans une couche d’un mètre et demi d’épaisseur » — Mark Richards, professeur émérite de la Terre et des sciences planétaires à l’Université de Berkeley.
Un méli-mélo de fossiles
Les vagues géantes ont emporté poissons, reptiles marins, insectes, mammifères et dinosaures. Une partie de cette scène de crime a été capturée dans les roches retrouvées. Les fossiles des animaux se sont entremêlés avec toutes sortes de végétaux, aboutissant sur un assemblage de fossiles hétéroclite. Aux côtés des fossiles de poissons, les paléontologues pensent avoir identifié un os de cératopsien, peut-être un Triceratops.
La formation de Hell Creek
Les roches du site de Tanis appartiennent à la formation de Hell Creek, une couche géologique célèbre pour receler les fossiles des dinosaures emblématiques de la fin du Crétacé, tels que le Tyrannosaurus rex, le Triceratops ou l’Edmontosaurus. Cette formation s’étend aux États-Unis principalement dans les états du Montana, du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Wyoming. Il y a 66 millions d’années, le site de Tanis était situé en bordure de la voie maritime intérieure de l’Ouest, dont nous vous avons parlé dans le tome 5 à l’occasion de la découverte du nodosaure Borealopelta.
- Plus d’infos (en anglais) : un article exclusif du magazine américain New Yorker