Avouez que vous vous êtes déjà posé cette question qui fait sourire…Pour ma part, j’ai voulu la traiter plusieurs fois dans Les Dinosaures en BD, mais j’ai fini par changer de sujet. Les lecteurs de la série peuvent être très jeunes, et il faut faire attention de ne pas être graveleux. Mais ne vous inquiétez pas, je n’ai pas abandonné l’idée !
Les dinosaures avaient-ils donc des organes génitaux ? La réponse est oui, sinon ils ne se seraient pas reproduits. Mais comment se présentait « la chose » ? Pendant longtemps, on ne pouvait que le supposer, car la fossilisation des tissus mous est rare. Rare mais pas inexistante. Une découverte récente nous dévoile l’anatomie intime d’un Psittacosaurus, qui a eu la bonne idée de se fossiliser avec le derrière bien en évidence. Ce dinosaure à la tête de perroquet vivait en Chine au Crétacé inférieur (entre -120 et -100 millions d’années).
Le fossile de ce petit cousin du Triceratops nous dévoile qu’il avait un cloaque : un orifice qui permet d’évacuer les excréments, qui permet la reproduction et, chez les femelles, de faire sortir les œufs. Le cloaque est très répandu chez les animaux actuels. Les oiseaux modernes, les reptiles, les amphibiens et certains mammifères en possèdent un. Chez certains animaux, un penis est présent à l’intérieur de ce cloaque, comme chez le canard. Chez d’autres, il est absent. Malheureusement, la conservation du fossile de Psittacosaurus ne nous permet pas de le savoir.
Le cloaque du Psittacosaurus avait une forme en « V » et était entouré d’écailles qui avaient, semble-t-il, une coloration différente.
Sur une des zones du derrière du Psittacosaurus, on retrouve une bosse : on se demande si ce n’était pas là l’emplacement d’une glande odoriférante, permettant aux individus de se reconnaître à l’odeur. À l’image des chiens, les Psittacosaurus se reniflaient-ils le derrière pour se dire bonjour ? Je ne sais pas pour vous, mais moi je visualise bien la scène dans une BD !