Cette information ne concerne pas la découverte d’un nouveau dinosaure, puisqu’elle ne date “que” de 35 000 ans… Mais il n’empêche qu’elle est particulièrement notable.
Des explorateurs en Sibérie orientale ont découvert la momie d'un chaton à dents de sabre (Homotherium latidens) âgé de 35 000 ans et de seulement trois semaines au moment de sa mort. Cette momie, bien conservée dans le permafrost, révèle des détails sur la musculature, la peau et la fourrure de l'animal… et même ses vibrisses et ses pattes toutes mignonnes !
Un beau félidé
Le chaton avait un cou très épais, environ deux fois plus épais que celui d'un lionceau. Ses pattes étaient rondes comme celles d'un lynx, mais avec des coussinets subsquarés et sans le pad carpien présent chez les chats et chiens modernes. Ces adaptations suggèrent que les Homotherium étaient bien adaptés pour marcher sur la neige. Le chaton n'avait pas encore développé ses longues canines, mais avait une lèvre supérieure allongée, ce qui suggère que les adultes couvraient probablement leurs longues dents la plupart du temps. Il avait également des touffes de poils aux coins de la bouche, ce qui pourrait indiquer que les adultes avaient des poils sur le visage, similaires à une barbe.
Répartition Géographique et Chronologie
Homotherium a habité plusieurs régions du monde, incluant l'Amérique du Nord, l'Afrique, l'Eurasie et même certaines parties de l'Amérique du Sud, entre -4 millions d'années et -17 000 ans.
Description Physique
Homotherium mesurait environ 1,1 mètre au garrot et pesait entre 190 et 250 kg, ce qui le rendait de la taille d'un lion africain mâle.
Il avait des canines supérieures plus courtes que celles de certains autres Machairodontinae comme Smilodon ou Megantereon, mais elles étaient plates, dentelées et plus longues que celles des félins actuels. Les incisives et les canines inférieures formaient un puissant dispositif de perforation et de préhension.
Les molaires d'Homotherium étaient relativement faibles et non adaptées au broyage des os.
Les pattes antérieures étaient allongées, tandis que l'arrière-train était plus trapu, avec des pieds partiellement plantigrades. Cette morphologie lui donnait une apparence similaire à celle d'une hyène et indiquait une capacité modérée de saut.